Matériaux

 

 

 

 

lexique

Les matériaux biosourcés sont, par définition, des matériaux issus de la biomasse d’origine végétale ou animale. Ils couvrent aujourd’hui une large gamme de produits et trouvent de multiples applications dans le domaine du bâtiment et de la construction, en tant que :

isolants (laines de fibres végétales ou animales, de textile recyclé, ouate de cellulose, chènevotte, anas, bottes de paille, etc.),

mortiers et bétons (béton de chanvre, de bois, de lin, etc.),

panneaux (particules ou fibres végétales, paille compressée, etc.),

matériaux composites plastiques (matrices, fibres de renfort, charges),

ou encore dans la chimie du bâtiment (colles, adjuvent, peintures, etc.

 

 

Terre crue

Il existe plusieurs techniques de construction utilisant la terre crue comme matériau structurel comme par exemple le pisé, la bauge, l’adobe, la brique de terre compressée, etc. D’autres techniques, utilisant la terre crue comme matériau de remplissage (souvent entre les éléments d’une ossature bois) : le torchis, la terre-paille, la terre-copeaux bois. Il est encore possible d’utiliser la terre crue en tant qu’enduit sur un support, en terre crue ou non.

 

 

Ouate de cellulose

Elle est fabriquée à partir d’environ 85 % de journaux recyclés ; Les 15 % restants étant un additif ignifugeant comme l’acide borique (en attendant la mise au point d’un substitut plus écologique ou sûr en termes de santé environnementale ou un mélange de sel d’ammonium ignifugeant (ex : sulfate d’ammonium interdit depuis juin 2013 en France1) et de produits fongistatiques et biocides.La ouate de cellulose peut être trouvée en plaque ou en vrac. Elle est idéale pour une pose en toiture, combles, sous-pentes, murs. Elle procure une excellente protection contre le froid en hiver et contre la chaleur en été (très bonne inertie thermique).Comme tous les matériaux fibreux, sa pose doit se faire avec les protections adéquates, en particulier respiratoires.

 

Son énergie grise est de 6 kWh/m32 alors que celle du polystyrène est d’environ 850 kWh/m3

 

Les procédés d’isolation thermique à base de ouate de cellulose viennent d’être mis en observation par la Commission Prévention Produits mis en œuvre (C2P) de l’Agence qualité construction (AQC). Cette mise en observation est annoncée par un nouveau communiqué (n° 70) publié à l’occasion de l’édition de janvier 2013 de la publication semestrielle de la C2P.

 

 

Paille

La paille est un matériau à la fois écologique et particulièrement économique, puisqu’il ne coûte que un à deux euros la botte. La paille, associée au bois, constitue un très bon isolant de très haute performance. Son coût particulièrement attractif en fait un allié de choix surtout lorsque l’on considère que les ossatures bois reviennent généralement un peu plus cher que les ossatures traditionnelles.

 

 

ce mode de construction est parfaitement durable : La paille compressée a une meilleure résistance au feu que le bois. C’est par ailleurs un excellent isolant thermique, mais qui comme tout matériau végétal doit être protégé de l’eau liquide ou des excès de vapeur d’eau. Les prescriptions de conception et de mise en œuvre d’une isolation en paille et d’application d’enduits sur celle-ci sont décrites dans les règles CP 2012.

 

La paille a une conductivité thermique qui est de 0,052 watt par mètre-kelvin perpendiculairement aux fibres et de 0,080 watt par mètre-kelvin parallèlement aux fibres. Ce qui en fait un bon isolant thermique. La résistance thermique totale d’une paroi isolées en paille est 2 à 3 fois supérieure aux valeurs obtenues par les compositions de parois usuelles utilisées1 http://fr.wikipedia.org/wiki/Maison_en_paille

 

 

Chanvres

Le béton de chanvre est un béton obtenu par mélange d’un granulat léger, le bois de chanvre, la chènevotte et de liants naturels de type chaux. Il est utilisé tant pour élever des murs ou des cloisons que pour réaliser des dalles destinées à être carrelées ou revêtues de parquets en bois.

Ce béton léger est un très bon isolant thermique. Ce sont les micro-porosités de la chènevotte elle-même plus les vides restants entre les granulats qui, en emprisonnant une importante quantité d’air, font de ce béton un très bon isolant thermique.

 

Ce béton est aussi très apprécié pour son comportement en présence d’humidité ou de vapeur d’eau. Comme le bois, il laisse passer l’humidité sous forme de vapeur tout en pouvant stocker un surplus temporaire puis le restituer plus tard. Le béton de chanvre est un matériau dit « perspirant ». Cette caractéristique est indispensable pour l’isolation de bâtiments anciens.

 

Les blocs de béton de chanvre utilisent 300 MJ/m² d’énergie grise pour un mur de résistance thermique 4.2 m².K/W
Pour les émissions de CO2 du béton de chanvre, le chiffre est précédé d’un signe moins : (-)39 kg/m² pour un mur de résistance thermique 4.2 m².K/W en blocs de chanvre. Le signe moins signifie que le béton de chanvre (lors de la croissance de la plante, par photosynthèse) a absorbé du CO2. L’utilisation de béton de chanvre permet donc de fortement réduire les émission global de CO2 dans l’atmosphère en récupérant et en en séquestrant une partie

 

 

Le lin

Le lin est une plante herbacée annuelle poussant dans les régions tempérées, à croissance rapide et reconnaissable par ses fleurs bleues. Cette plante craignant les fortes chaleurs et le manque d’eau, les cultures françaises se trouvent essentiellement en bordure maritime, dans la région du « grand Nord ».

 

Les utilisations de ce matériau sont aujourd’hui très variées, allant de l’industrie textile, aux plastiques composites, en passant par le bâtiment. Les fibres longues, réputées de très bonne qualité, sont expérimentées pour remplacer les fibres de verre et de carbone.

 

Dans le bâtiment, on retrouve son utilisation en tant que matériaux d’isolation, sous forme plus ou moins travaillée (panneaux et rouleaux de laine de lin, étoupes, anas).

 

Les anas de lin peuvent être utilisés en mélange avec un liant comme la chaux, ainsi on obtient un mortier isolant qui pourra être utilisé pour la réalisation de dalles, chapes ou enduits intérieurs de décoration. Ce type de matériau est utilisé en tant qu’isolant thermique et isolant acoustique, et peut également être utilisé brut, en remplissage de caissons de toiture, isolation de plancher, etc.

 

 

A l’heure actuelle, le béton de lin est en phase de validation : il faut finir de vérifier en conditions réelles, dans de vrais bâtiments, le chaînage de ces nouveaux parpaings, puis l’utilisation de joints spécifiques.

 

« Pour la prochaine étape, nous souhaitons travailler avec des industriels intéressés pour prendre le béton de lin à bras le corps, déclare Blaise Dupré. Nous opérerons alors un transfert de technologie pour qu’ils puissent diffuser cet agro-matériau écologique en construction. Mais cela demande encore du temps et de la patience. »

 

 

Le Liege

Le liège est l’écorce de l’arbre Quercus suber L, communément appelé Chêne liège. Ses propriétés lui viennent naturellement de sa structure et de la composition chimique de ses membranes cellulaires. Dans sa structure de nid d’abeilles chaque centimètre cube est composé de 30 à 40 millions de cellules.

Les chênes sont écorchés manuellement ou mécaniquement, puis l’écorce est stockée dehors, exposé aux intempéries. Ceci améliore sa qualité. Ensuite les plaques d’écorce sont transformées en granulés de calibre approprié et introduit dans un autoclave. Sous l’effet de la pression, de la vapeur et de l’expansion, les agglomérés se forment sans aucun liant additif, c’est-à-dire avec ses propres résines. Après les blocs sont rectifiés et coupés à l’épaisseur voulue. Ainsi un panneau d’isolant est né.

Les résidus de sciage sont broyés à nouveau en granulés, utilisables par la suite pour faire des chapes légères, ou pour le remplissage en vrac entre solives.

Produit 100% naturel, le liège est entre toutes les matières celle qui a la plus grande capacité isolante.

Sous forme de panneaux, il garde toutes ses propriétés naturelles et son caractère inaltérable lui attribue une multitude d’utilisations, qu’il est difficile de trouver dans d’autres matériaux.

 

Le liège est disponible en panneaux de 100x50cm et dans les épaisseurs suivantes : 20, 30, 40, 60, 80 et 100 mm.

 

 

Fibre de bois

Les produits d’isolation en fibre de bois sont fabriqués à partir de bois naturel recueilli comme sous-produit dans les scieries. Leur fabrication ne nécessite pas d’adjonction de liants supplémentaires autres que les résines naturellement présentes dans le bois. En fournissant ces prestations, les panneaux de fibre de bois offrent la garantie d’un excellent climat ambiant pendant toute l’année.

 

 

 

La laine de bois est un matériau isolant fabriqué à base de fibres de bois. Elle est utilisée pour l’isolation thermique et acoustique des batiments.

La laine de bois est un très bon isolant thermique (conductivité thermique : 0.042 W/mK1)

Les panneaux flexibles ont un domaine d’application exclusivement intérieur pour l’isolation des murs périphériques, les plafonds et les rampants

Les panneaux rigides sont principalement destinés au chantier ITE (isolation thermique par l’extérieur)

 

 

Fiches FDES

Les fiches de déclaration environnementale et sanitaire (FDES), fournies par les fabricants ou syndicats professionnels, établies en respectant notamment la norme NF P01-010 fixant la méthodologie d’évaluation de 10 indicateurs principaux caractérisant la qualité environnementale des produits de construction (consommation énergétique, lutte contre le changement climatique, consommation de ressources, production de déchets ultimes, pollution de l’eau, de l’air, etc.).

 

Fiches disponible sur La base INIES [ lien] Renseigner une telle fiche implique de disposer d’une analyse du cycle de vie (ACV) du produit et d’informations sanitaires résultant souvent d’essais spécifiques. Ces fiches FDES permettent d’évaluer, par intégration à l’échelle du bâtiment, la contribution des produits aux impacts environnementaux et sanitaires d’un bâtiment. A ce jour, deux logiciels d’intégration existent ; l’un d’eux, le logiciel Elodie, [lien] est développé depuis 2007 par le CSTB avec l’appui financier de la DHUP.